Guillaume Muller des associations « Val-de-Marne en Transition » et « Sucy Environnement et Transition » atelier Energie Propre lance un appel à dimension nationale.
Appel pour une modification des conditions d’attribution de la prime à la conversion et de la classification Crit’air pour sortir du diesel et améliorer la qualité de l’air
La prime à la conversion est actuellement subordonnée à l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion classé Crit’air 1 ou 2 émettant moins de 130 grammes de CO2/km.
Or, dans Crit’air 2 figurent les véhicules diesel dont la première mise en circulation est à partir du 1er janvier 2011 (norme euro 5).

Dans les faits, vous pouvez donc acquérir un véhicule diesel âgé de 7 ans et bénéficier de la prime à la conversion.
Cette mesure semble incohérente et contradictoire avec l’impérieuse nécessité d’améliorer la qualité de l’air lorsque l’on connait la particulière nocivité des émissions des moteurs diesel (* gaz classés cancérogènes certains par l’OMS) et la dégradation dans le temps et l’inefficacité du filtre à particules.
Pour accélérer la sortie du diesel en France et ainsi protéger les populations en ville, il apparaît urgent et impératif :
– d’exclure les véhicules particuliers et utilitaires diesel dans l’attribution de la prime à la conversion ou de limiter celle-ci aux classes 0 et 1 de Crit’air.
– de déclasser les véhicules particuliers et utilitaires diesel à Crit’air 3, la classe Crit’air 2 les plaçant injustement à égalité avec les véhicules à essence dont la première mise en circulation est jusqu’au 31 décembre 2010.
– de tenir compte des émissions en conditions réelles et non au banc d’essai dont les limites ont été clairement démontrées lors du Dieselgate.
Par ailleurs, le calcul du CO2 qui favorise le diesel (alors qu’il a été démontré que celui-ci était en réalité plus émetteur qu’un véhicule à essence) ne doit plus être le seul indicateur des émissions des véhicules et doit être assorti à la mesure du NO2 (dioxyde d’azote), gaz particulièrement nocif.
Voici le texte en pdf : Appel co-signé 2018-05-01
Guillaume Muller, association « Val-de-Marne en transition »
Jean–Baptiste Renard, directeur de recherche au LPC2E-CNRS à Orléans
Olivier Blond, président de l’association Respire
Pierre Souvet, médecin cardiologue, président de l’ASEF
Florence Trébuchon, médecin allergologue
Thomas Bourdrel, médecin radiologue, collectif Strasbourgrespire
Gilles Dixsaut, président du Comité francilien contre les maladies respiratoires